Adieu, petit Ange
Sous ta jolie robe d'innocence,
Tu cachais des trésors de gentillesse,
Adorable compagnon de nos existences,
Qui remplissait nos journées de liesse.
Douces et mutines tes prunelles
Posaient sur nous un air candide,
Et chaque jour que la vie appelle,
Nous riions de tes cabrioles intrépides !
Ta frimousse couleur caramel,
Câline et blottie dans nos cous,
Faisait tourner la tête de ces belles...
Et nos cœurs en étaient fous !
Heureux nous étions d'avoir choisi,
Le jour de notre rencontre fortuite,
Un si parfait et tendre et bel ami,
Dont la vie nous a privés bien trop vite.
Quelle douleur fut la nôtre en ce morne soir,
Où je caressai la lisse froideur de ton pelage !
Couché dans ton chalet, sans surseoir
Le passage du temps, ni des âges.
A jamais, aussi loin que tu puisses être,
Tu demeureras mon très cher petit Choupy.
Sans faillir je t'aurai aimé de tout mon être,
Bien au-delà de cette éternelle nuit.
Où que tu sois désormais, repose en paix en chantant,
Cher petit Ange. Rêve avec moi de vertes prairies,
Sous un généreux soleil, sous un climat clément,
De luxuriants vergers et potagers fleuris.
Ton Maître aimant