De Nos Dérives
L’amour… On le rencontre par hasard. C’est la seule certitude qui m’habite à cette heure. Et je crois que le temps et les mensonges nous le font quitter, alors même que l’on s’y attend. Depuis longtemps !
Mentir c’est facile. Mensonge lorsqu’on fait des promesses… jamais tenues ! Mensonge quand les certitudes, les évidences d’hier sont balayées par la dureté des mots. Mensonge de tous ces projets d’avenir qui nous échappent pour toujours.
Et pourtant, tout ce temps, l’on y a cru. Parce qu’on voulait que ça marche. Parce qu’on voulait aller plus loin qu’avant. On voulait se prouver à soi-même qu’à nous aussi, de bonnes choses peuvent arriver. Tous ne sommes pas damnés, pour l’éternité. Si c’est mon tour cette fois, alors je n’ai pas envie d’en voir la fin.
On s’y attend depuis longtemps quand on le quitte, mais lorsque cela arrive vraiment, c’est par hasard que ça se produit.
C’est le hasard qui nous délivre, et c’est le hasard qui nous accable. Ou dans un autre ordre, selon chacun, et selon le moment où l’on y songe.
Pour acheter cet amour, j’ai vendu mon âme. Pas au diable. Non, juste au hasard. Et aujourd’hui, ne restent, dans un placard, sur un meuble ou sous un oreiller, tristement abandonnés, que quelques souvenirs de ces moments heureux, que l’on ne saurait oublier. Car aimer n’est pas chose à s’arrêter par hasard…
Pour la première fois, j’ai plongé mon visage dans son vêtement. Mais pas une larme. Et j’en suis fier !
Le dimanche 24 juin 2007, à 01h09,
RequieM Go†h.